Respire, Dépose, Écoute

Il y a des nouvelles lunes qui éclairent, d’autres qui réveillent, et puis il y a celles qui ouvrent un passage souterrain, une chambre intérieure où le corps reprend la parole avant l’esprit.

Celle du 20 novembre appartient à cette famille-là : une lunaison de descente douce, de réaccordage du vivant, de vérité intime qui se révèle sans bruit. C’est une période qui nous rapproche de l’essentiel, pas celui des grandes décisions ou des visions de vie, mais celui qui se ressent sous la peau, dans la cage thoracique, dans le bas du ventre, dans cette part de nous qui sait avant même que l’esprit n’analyse.

Cette énergie murmure : “Pose ce qui est trop lourd, même juste un instant, et reviens dans ton axe.” Il ne s’agit pas de bouleverser quoi que ce soit, mais de réajuster la manière dont on habite sa propre vie. De laisser tomber sans effort ce qui n’a plus la force de tenir, et d’ouvrir un espace intérieur où ce qui veut naître peut s’approcher, timidement, sans pression.

Le climat émotionnel de cette période est d’une grande sensibilité. Le corps parle davantage : petites tensions sous le sternum, variations du souffle, fatigue fine, besoin de ralentir, vagues émotionnelles légères mais profondes. C’est le système nerveux qui se réaccorde, comme s’il retirait une couche de bruit pour laisser s’entendre le fond : ce qui vit, ce qui s’éteint, ce qui doit être nourri, ce qui peut être libéré. Les émotions sont claires sans être dramatiques. On ressent un besoin de lucidité, de simplicité, de vérité tranquille, notamment dans les relations.

Rien de violent : juste une douceur un peu plus honnête.

Cette lunaison soutient un retour à son axe, un assainissement du terrain émotionnel, une restauration de la confiance corporelle et l’émergence discrète d’une intention nouvelle. Pas un projet, pas un plan, juste une première note. Une direction qui se laisse sentir avant d’être pensée.

Pour accompagner ce mouvement, la respiration descendante est une alliée précieuse : inspirer dans les côtes, expirer dans le bas-ventre, avec une expiration plus longue que l’inspiration. Cela dépose, rassure, clarifie. L’ancrage peut se faire simplement, une main sur la poitrine, une main sur le ventre, en posant la question : “Qu’est-ce qui vit là, maintenant ?” Pas pour répondre. Juste pour écouter.

Un petit rituel peut suffire : une bougie, un mot écrit sur une feuille, un mot que l’on souhaite inviter dans sa vie. On le laisse résonner dans le corps, là où il veut se poser. Les mouvements lents — marche tranquille, étirements, bains chauds, auto-massage du ventre — viennent compléter cette descente douce. (Particulièrement en saison froide Vata)

Cette Nouvelle Lune n’est pas là pour te demander d’être plus, mais d’être juste. Juste présent, juste à l’écoute, juste dans ton axe. Elle t’invite à accueillir la nuit comme une compagne, à sentir sa douceur comme une permission, à laisser ton corps redevenir ce qu’il a toujours été : un guide, un baromètre, un lieu de vérité profonde que tu incarnes.

Le 20 novembre, laisse-toi traverser sans effort. Respire, dépose, écoute. Quelque chose en toi sait exactement quoi faire.

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« L’automne me rend fragile : peau sèche, sommeil léger, mental rapide. Le soin  Abhyanga  fait l’effet d’une couverture chaude sur mon système nerveux. Je me suis sentie réassemblée, recentrée, nourrie. »
Camille