Biographie

« Il ne faut pas longtemps avant que le bruit du monde extérieur noie ce murmure intérieur, en général du fait de gens bien intentionnés (mais parfois pas si bien intentionnés que ça) autour de nous. »

« Bon, utilisons un peu notre imagination, ai-je dit en pensant tout à coup à une métaphore pour expliquer ma compréhension du rôle de l’égo.

Traité vous Auger et imaginez simplement que nous naissons tous avec une télécommande dans nos petits. Et que sur cette télécommande, il n’y a que deux boutons–rien d’autre. Ces deux boutons ressemblent un peu aux boutons de réglage du volume des vieilles radios et le pourtour de chacun est marqué deux chiffres de zéro à 10.

Au lieu de servir à régler le volume, l’un des boutons indique « conscience » et l’autre « égo ». Puis, disons qu’à la naissance, nos deux boutons sont réglés sur 10. Nous arrivons dans ce monde avec l’intention de jouer à la vie à plein volume. Nous arrivons prédisposés à avoir à la fois un bon sens de notre égo et un bon sens de notre conscience. »

Le faite d’avoir un niveau de conscience réglé au maximum veut dire que nous sommes bien conscients de notre lien avec l’univers et avec toutes les choses et les êtres qu’il contient. Selon moi, nous naissons en connaissant nos désirs les plus profonds ainsi que les raisons pour lesquelles la vie terrestre nous a tentés, nous attirant dans cette dimension matérielle.

Par ailleurs lorsque nous arrivons ici, au début, du moins durant nos premières années, nous pouvons encore sentir le lien avec ce que nous aimons dans la dimension immatériel ; nous pouvons encore entendre le murmure dans nos cœurs qui nous guide et nous implore de ne pas oublier qui nous sommes d’où nous venons.

Il ne faut pas longtemps avant que le bruit du monde extérieur noie ce murmure intérieur, en général du fait de gens bien intentionnés (mais parfois pas si bien intentionnés que ça) autour de nous. Nous commençons alors à absorber les peurs de tout le monde à mesure que l’on nous enseigne de façon malavisée comment survivre et réussir dans « le vrai monde ».

En même temps que l’on nous enseigne à réussir, toutefois, on nous décourage de ressentir de l’empathie et un lien d’interdépendance avec le reste du monde. On nous fait aussi clairement comprendre que la dimension dont nous venons et le lien que nous sentons avec elle ne sont que des fantasmes.

Donc, nous commençons à nous déconnecter de notre conscience à mesure que nous apprenons à négocier la vie dans la dimension matérielle. Autrement dit, nous apprenons à baisser le volume de notre conscience.

Pendant que nous baissons le volume de notre conscience, le bouton de notre égo, lui, est encore réglé au maximum. Ce qui fait de notre égo un déséquilibré par rapport à notre niveau de conscience des autres., Ce n’est pas qu’ils ont un gros égo ou qu’ils sont devenus plus égocentrique. C’est simplement qu’ils semblent l’être parce que le bouton de leur conscience est baissé au minimum alors que le bouton de leur égo est toujours réglé au maximum. C’est très courant et ça nous fait perdre notre lien avec l’unité.

Notre unité avec notre entourage s’en trouve atténuée. Nous croyons que nous sommes notre égo.

En grandissant, j’entendais toujours des gens bien intentionné me dire de ne jamais être égocentrique ou motivé par mon égo. Surtout dans ma culture, comme jeune fille et par la suite comme femme, je me suis fait dire que je devrais toujours refouler et dominer mon égo.

On me décourageait toujours d’exprimer mon individualité. Je n’étais pas censée avoir plus de succès, être plus populaire ou plus intelligente que n’importe qui quel homme que je pourrais épouser un jour ; de plus, si j’étais populaire ou intelligente ou si je réussissais, j’aurais du mal à dénicher un mari. Dans ma culture, les femmes sont jugés sévèrement si elles ne sont pas mariés passé un certain âge.

En conséquence, pour apaiser mon entourage et me fondre dans la masse – c’est à cause de mes peur d’être jugée-, J’ai baissé le bouton de mon égo quasiment à zéro.

Mes deux boutons étaient donc vraiment bas et je fonctionnais à une fraction du volume avec lequel j’étais arrivée dans cette vie. Je ne m’exprimais pas pleinement, je ne me permettais pas d’être celle qui je suis venu être ici. Par conséquent, je me traitais comme un paillasson et je laissais les autres faire la même chose. Je craignais tellement d’être jugée et traitée d’égoïste que je m’assurais toujours de me faire passer en dernier.

Je me faisais petite pour que les autres puissent être grands.

Avec les années, le refoulement de mon être véritable s’est traduit par un cancer.

Connais-toi toi-même pour commencer

« voilà pourquoi, comme pour le bouton de la conscience, je crois que cela ne nous sert pas de baisser le volume du bouton de notre égo.

Pas que je crois que tout ceux qui ne s’expriment pas pleinement auront le cancer–loin de là. Mais l’égo nous aide à déterminer qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici en ce monde créé par les contrastes. Personne ne peut connaître sa nature véritable mieux que nous, nous sommes les seuls à avoir accès à la partie vraiment la plus profonde de nous, la partie qui sait vraiment qui nous sommes, pourquoi nous sommes ici et ce dont nous avons besoin pour fonctionner le mieux possible.

Pourtant la société nous décourage de poser ces questions et d’explorer qui nous sommes. Puis, une fois que nous commençons à aller à l’école, nous apprenons pour la plupart que c’est une perte de temps c’est un luxe que de céder à l’exploration de soi parce que c’est égoïste de manifester autant d’intérêt pour soi-même. Le résultat est que plusieurs d’entre nous, qui ressentons vraiment le désir d’apprendre à mieux se connaître renoncent bientôt à l’idée, de peur d’être jugés. Donc nous continuons de baisser le volume de notre égo et refoulons par le fait même notre nature profonde et devenons de plus en plus déséquilibrés.

– Anita Moorjani (née Anita Shamdasani) (née le 16 mars 1959) est l’auteur du best-seller du New York Times Dying to be Me.

Après son diagnostic de cancer en 2002, Moorjani a été emmenée à l’hôpital en 2006 où elle est restée dans le coma pendant 30 heures, au cours desquelles Moorjani prétend avoir subi une expérience de mort imminente (EMI)

Citation :

« La vie et ton navire et non ta demeure »

–Alphonse de Lamartine