Sachez ce que vous mangez vraiment

L’Ayurvéda accorde beaucoup d’importance au moment où nous passons à table. Comme dans la plupart des traditions du monde, il est de coutume de se recueillir un instant pour bénir la nourriture et exprimer sa gratitude. Mangez alors en toute conscience.

Dans les temples indiens, la nourriture est offerte aux déités – incarnations des lois de la nature – lors d’une cérémonie de remerciements. Ce n’est qu’ensuite que cette nourriture est consommée en tant que prasad, terme sanscrit signifiant « ce qui revient au participant après l’offrande qu’il a faite à une déité ». D’une tradition à l’autre, les rituels changent, en apparence du moins car, dans les faits, tous assurent un même but : relier l’homme à l’ensemble de la création afin que la transformation de la nourriture profite à tous.

Que pense la science moderne de tels rituels ? Dans une nouvelle étude parue dans le Journal of Psychological Sciences, deux chercheurs, Francesca Gino de la Harvard Business School et William Saletan, correspondant de Slate’s Human Nature ont mesuré leurs effets sur notre santé, que le rituel consiste à chanter « bon anniversaire » ou à rendre grâce avant le repas, une pratique qui se perd de plus en plus en occident.

L’étude montre que lorsqu’un rituel est effectué avant de manger, la nourriture a meilleur goût et donne plus de satisfaction qu’en l’absence de tout rituel. Dans une première expérience, les participants étaient invités à couper une barre de chocolat en deux. Ils devaient ouvrir la première moitié de la barre et la manger. Ils étaient ensuite autorisés à ouvrir la seconde moitié et la manger. Certes, ce rituel est simple. Dans une seconde expérience, les participants étaient invités à créer un rituel pour manger une carotte. Ils devaient taper sur la table à cinq reprises et ensuite fermer les yeux pendant cinq secondes avant de manger la carotte. Lors de ces deux expériences, il est apparu que le chocolat et la carotte avaient procuré plus de plaisir qu’avec des groupes de contrôle. En outre, les groupes pratiquant un rituel avaient pris plus de temps pour manger. Ils étaient même prêts à payer plus cher leur chocolat ou leur carotte ! Cette recherche a aussi montré qu’il fallait un certain temps pour installer un rituel et que chacun devait y participer activement pour profiter de ces bienfaits.

Dans la mesure où d’autres recherches ont montré que les « bons microbes » de nos intestins pouvaient changer notre humeur et notre état émotionnel, il est logique de penser que le rituel prépare aussi nos « bons microbes » à participer à une meilleure digestion de ce que nous avons mangé. Et pas besoin pour cela d’un rituel compliqué! Un simple « merci » peut suffire.

Pour illustrer par l’exemple l’importance du rituel, il suffit de se référer aux travaux du japonais Masuru Emoto, docteur en médecine alternative à l’IHM General Research Institute au Japon. Pionnier dans ce domaine, les résultats de ses travaux n’ont pas reçu à ce jour l’accueil mérité. Masuru Emoto a mis au point un système qui permet de photographier les cristaux de l’eau. A partir d’eau provenant de laboratoire ou de lieux précis, il a l’idée de la soumettre non pas à des actions physico-chimiques, mais à des stimuli énergétiques et émotionnels. Après ce traitement pour le moins inhabituel, l’eau est congelée et les cristaux de glace observés au microscope selon sa méthode. Le chercheur constate alors que la géométrie des cristaux diffère selon les émotions exprimées à proximité de l’eau. De l’eau soumise à des émotions positives se comporte de façon différente d’une eau provenant du même échantillon, mais soumise à des émotions négatives : les cristaux de glace après congélation forment des figures géométriques régulières et harmonieuses dans le premier cas alors que la même eau soumise à des émotions négatives montre des cristaux composés de figures géométriques déstructurées dans le second. L’eau reflète ainsi les énergies positives ou négatives auxquelles elle a été soumise ainsi que le montrent les clichés publiés dans le livre qu’il a consacré à ce sujet.

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Cristaux d’une eau soumise à la musique de Jean Sébastien Bach

L’influence de la musique classique, folklorique ou religieuse sur l’eau se traduit par une bonne organisation des cristaux, alors que l’on constate une disparition de toute structure dans le cas du « hard rock ».

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Cristaux d’une eau soumise à du « hard rock ».

La réceptivité de l’eau aux émotions a été étudiée par le chercheur japonais dans les conditions les plus variées ainsi qu’en témoigne cette étonnante expérience des flacons de riz réalisée en milieu scolaire. Masuru Emoto a fait placer dans une école, à gauche et à droite de l’entrée d’une classe, deux fioles d’eau issues de la même source et dans lesquelles ont été placés des grains de riz d’un même échantillon. Chaque fois qu’ils entraient dans la classe, les écoliers devaient saluer amicalement la fiole de droite en disant « merci » et insulter celle de gauche en disant « idiot ». Après un mois, dans la fiole que les élèves avaient remercié, le riz avait légèrement fermenté et dégageait une douce odeur maltée. En revanche, le « riz-idiot » était devenu noir, avait pourri et dégageait une odeur nauséabonde.

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Riz-merci et riz-idiot.

Cette expérience a été reproduite plusieurs fois par des personnes différentes et dans des lieux différents. Elle a donné chaque fois les mêmes résultats… Selon le Dr. Emoto, l’action vis-à-vis de l’eau a provoqué un regroupement de bactéries : utiles dans le cas de l’eau remerciée et pathogènes dans le cas de l’eau insultée.

Dans les Iles Salomon, certains villageois utilisent une technique similaire pour couper les arbres trop larges pour être sciés : ils se mettent autour de l’arbre tôt le matin et crient à plein poumons. Après une trentaine de jours, l’arbre tombe de lui-même. Les villageois expliquent que « l’esprit de l’arbre meurt sous les cris ». Pensez donc à l’impact de vos actes quand vous réprimandez vos enfants en leur criant après !

Au vu de toutes ces données, on comprend mieux l’importance accordée par l’Ayurvéda aux rituels et aux pensées élevantes au moment du repas ainsi que lors de sa préparation. En Inde, les cuisiniers et les cuisinières chantent mentalement des mantras pendant qu’ils préparent la nourriture. Ils achètent leurs ingrédients auprès d’agriculteurs qu’ils connaissent et qui ne polluent pas, tant au plan physique, avec engrais et pesticides, qu’au plan mental, avec mauvaises pensées ou émotions négatives. Notons que les préparations ayurvédiques destinées à ré-équilibrer les doshas, sont traitées avec la même vigilance. Quand elles sont prêtes, elles sont également activées par des rituels spécifiques.

A chacun de tirer le meilleur de toutes ces données en accord avec ses croyances. Au minimum, préférez les aliments de saison issus de l’agriculture biologique.

Article de Jo Cohen, journaliste et passionné par la science védique.

Merci.