Soins Ayurvédiques à Genève

Il existe un moment dans la journée que vous ne voyez jamais.
Un moment silencieux, immobile, avant que la première personne ne franchisse la porte.
Un moment où rien ne se passe extérieurement,
et où pourtant tout se prépare intérieurement.

Le cabinet s’éveille doucement.
La lumière, encore fragile.
Les huiles, immobiles dans leurs flacons.
Et dans ce calme, je me rends disponible.
Pas pour “faire” un soin.
Mais pour me défaire de ce que je crois savoir.

Car accueillir vraiment demande une forme de nudité intérieure.
Je n’anticipe rien.
Je n’attends rien.
Je ne sais rien.
Je ne présume jamais connaître ce dont une personne a besoin.
Je me rends simplement présent.

Avant chaque rencontre, ma posture intérieure est celle-ci :
un espace sans jugement,
sans intention de guider,
sans volonté de comprendre trop vite.
Juste une disponibilité simple, ouverte, vivante.

J’allume une bougie.
Je respire lentement.
Et tout en faisant ces gestes, je me rappelle l’essentiel :
La personne que je vais accueillir n’a pas besoin que je sache.
Elle n’a pas besoin d’être interprétée.
Elle n’a pas besoin que je devine son histoire.

Elle a seulement besoin d’être reçue.

Dans cet espace, je fais de la place —
une place intérieure où rien n’est décidé d’avance,
où aucune technique n’est encore choisie,
où le soin pourra naître de la rencontre,
pas de mes certitudes ou « prétendue expérience »

Quand vous entrez, je rencontre un être.
Pas un trouble, pas un besoin, pas une intention thérapeutique.
Juste vous, dans l’instant.
Et c’est votre présence, votre respiration, votre façon de poser les pieds dans la salle
qui dessine déjà le premier mouvement du soin.

Je n’essaie pas de comprendre.
Je n’essaie pas de savoir.
Je laisse venir.
Je me laisse sentir.
Je laisse la danse se créer entre vos tissus, mon écoute, et ce que le moment propose.

Là, mes mains ne “font” rien.
Elles répondent.
Elles s’ajustent.
Elles suivent la musique subtile qui se joue,
celle que ni vous ni moi ne contrôlons vraiment.

Le toucher devient alors une conversation silencieuse :
pas une intervention,
mais une écoute.

Et quand le soin se termine, je reviens à moi.
Je remercie intérieurement ce qui a circulé,
je laisse partir ce qui ne m’appartient pas,
et je garde seulement le souffle clair d’une présence partagée.

Ce temps invisible — celui d’avant, celui entre deux soins —
est ce qui rend chaque rencontre possible.
C’est là que naît ma disponibilité.
C’est là que se construit l’accueil.
C’est là que je m’accorde avec moi-même :
être présent, être ouvert, être disponible.

Ce que je fais avant que vous arriviez n’est pas une préparation.
C’est une manière d’apprendre à ne pas imposer,
à ne pas guider la vie qui sait mieux que moi,
à laisser la personne être comme elle est,
à laisser le soin prendre la forme dont il a besoin.

Dans cette vacuité douce, quelque chose devient possible.
Un espace se crée,
où le corps peut se déposer,
où le cœur peut respirer différemment,
où la rencontre peut exister dans sa simplicité.

C’est cet espace-là
que je cultive chaque matin,
dans le silence et la présence.

Il est invisible,
mais je crois que c’est lui
qui vous accueille vraiment.

🌿
Alexandre
Aaanandha Ayurveda – Genève

★★★★★
« Un voyage hors du temps. J’ai retrouvé la connexion avec moi-même et me sens ancrée dans un profond bien-être... »
— Laura C.